Une homélie est un commentaire de circonstance prononcé lors de la messe, après la lecture de l'Évangile,
dans plusieurs confessions chrétiennes :
le catholicisme, le christianisme orthodoxe, le luthéranisme et l'anglicanisme.
Le mot est devenu synonyme de
« sermon ».

17 novembre 2024

         Il ne faut sûrement pas nous effrayer devant ces textes !
La première lecture du livre du prophète Daniel s’adresse à des gens qui sont en situation de détresse. Beaucoup s’interrogent : comment tenir bon dans sa foi, quand la violence est présente ? Il semble que Dieu se tait et laisse faire devant le malheur des gens. Le prophète dit les questions angoissées des croyants. Il les supplie de renoncer à toute action violente. Le Salut ne viendra que du Seigneur Dieu. Il invite chacun à se laisser conduire par la sagesse et la justice.
Les catastrophes et les détresses de tous ordres sont toujours présentes, aujourd’hui. Les violences frappent les plus pauvres et les rendent encore plus fragiles. On parle aussi des pollutions, des bouleversements du climat, des inondations et des incendies. Et face à ces situations, il y aurait de quoi désespérer ! Mais le Seigneur, aujourd’hui, a une bonne nouvelle pour nous !
Cette bonne nouvelle, c’est que Dieu intervient : quand il envoie des sages, des gens courageux, animés par son Esprit. Il y en a toujours eu, dans les jours les plus sombres de notre histoire humaine. Et aujourd’hui comme hier, il met sur notre route des personnes de bonne volonté, enfants, jeunes et aînés, qui nous rappellent que d’autres chemins sont possibles. Il nous faut sortir de ces spirales de violences, de non-respect, d’intolérances, d’individualismes, d’égocentrismes, du chacun pour soi. Il y a autour de nous, près de nous, dans nos familles ou nos sociétés - et peut-être en faisons-nous partie- des gens qui font jaillir la vie autour d’eux : ceux-là brillent comme des étoiles, pour reprendre les paroles du prophète. Mais il nous faut ouvrir les yeux pour les reconnaître vraiment dans le ciel obscur du monde.
L’évangile nous rapporte ces paroles de Jésus à Jérusalem. Il nous parle de guerres, de famines et de catastrophes naturelles. Il faut savoir qu’à l’époque de Jésus, chez les peuples d’alentour, le soleil, la lune et les étoiles étaient comme des dieux. Avec Jésus, c’est fini : il a vaincu le mal sous toutes ses formes, le ciel est comme nettoyé. Nous devons donc recevoir ce texte comme une bonne nouvelle !
C’est bien la personne même de Jésus qui est au cœur même du message de ce jour : dans un monde bousculé, bouleversé qui vit des situations de détresse, le Seigneur nous assure de sa présence. Il a vaincu le mal et la mort : rien ne pourra nous séparer de Lui !
Et il utilise encore cette petite parabole du figuier qui bourgeonne et qui est le signe que l’été est proche. Cette comparaison nous parle de tous les bourgeonnements que nous pouvons observer dans notre vie : c’est le fleurissement du partage sous toutes ses formes, celui de la tendresse, du pardon. C’est ce qui se passe quand des chrétiens vivent la solidarité et le partage en lien avec les autres. Tous ces gestes sont le signe d’un monde nouveau qui naît ; il est à notre portée.
Alors, n’ayons pas peur. Le Seigneur nous accompagne, il marche avec nous, dans la mesure où nous sommes des acteurs de ce monde qu’il veut pour tous les. Ce qui est premier, c’est d’accueillir la présence de Dieu et l’Evangile du Christ.
Nous vivons une époque qui connaît beaucoup de catastrophes naturelles et morales. On se lamente beaucoup, mais cela ne sert pas à grand-chose. C’est vers le Christ qu’il nous faut regarder. C’est lui qui encourage nos pas ! Ayons confiance, quoiqu’il arrive, et soyons dans joie et dans la paix !
 
P.Georges

 

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