PSAUME 2, 1-5

 
1 Pourquoi les nations ont-elles frémi, * et les peuples ont-ils formé de vains desseins??
2 Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont assemblés * contre le Seigneur et contre Son Christ.
3 Rompons leurs liens, * et jetons loin de nous leur joug.
4 Celui qui habite dans les cieux Se rira d’eux, * et le Seigneur Se moquera d’eux.
5 Alors Il leur parlera dans Sa colère, * et Il les épouvantera dans Sa fureur.
 
Méditation du psaume 2,1-5. Par saint Charles de Foucauld.
 
Mon Dieu que Vous êtes bon ! Pour le bien de notre âme, pour nous rendre humbles, pour nous faire Vous chercher, pour nous apprendre le prix de Votre présence, pour nous rendre fervents, Vous nous laissez parfois, peut-être très souvent dans les sécheresses et les ténèbres : tout nous est pénible sur la terre, et la terre parce que nous lui avons dit adieu pour toujours et que nous ne voulons absolument plus d'elle, et Vous-même parce que Vous Vous cachez de nous : prière, offices, oraison, sainte communion, tout nous pèse, tout nous coûte, même de Vous dire que nous Vous aimons... Nous sentons douloureusement notre misère, notre froideur, il nous semble qu'il y a un grand chaos entre Vous et nous, que Vous nous regardez d'un visage sévère, et nous nous demandons où nous en sommes, où nous allons, il nous semble que nous nous enfonçons dans ces sables mouvants d'où l'on ne sort pas... Mais, mon Dieu que Vous êtes bon : alors Vous nous criez « Cherche-toi en Moi » et Vous nous présentez une ancre solide à laquelle nous pouvons attacher notre joie et l'y attacher de telle sorte que rien ne puisse nous la ravir, même aux portes de l'enfer : cette ancre c'est la joie de Votre bonheur, la joie de Votre béatitude infinie. Que je sois mauvais, misérable, ingrat, froid, sans amour, damné même, qu'importe après tout : cela ne Vous fait plus souffrir, mon Dieu : rien ne peut plus Vous faire souffrir : Vous êtes heureux pour l'éternité : Vous êtes heureux et c'est tout ce qu'il me faut. Vous êtes heureux, donc je suis bienheureux. Vous êtes heureux, donc rien ne me manque. Vous êtes heureux, ô mon Dieu, me voilà dans la joie... Que m'importe ce que je suis, ce que je serai, je suis bienheureux, mon Seigneur et mon Dieu, parce que c'est Vous que j'aime et non pas moi : c'est en Vous qu'est établi mon égoïsme : puisque Vous êtes heureux qu'ai-je à penser à moi ni aux hommes : je me perds dans la contemplation de Votre bonheur, ô mon bien-aimé... Je m'oublie, je me perds en Vous, je Vous regarde heureux au ciel, heureux au tabernacle, bon ou mauvais, quel que je sois, Vous êtes heureux, ô mon amour, rien ne peut Vous arracher Votre bonheur, rien par conséquent ne peut m'ôter le mien. Je n'ai qu'à Vous regarder en me répétant que Vous êtes heureux, je puis bégayer si j'en ai la force le Regina cœli lætare ou épeler sur mon chapelet les mystères glorieux, ou me perdre à Vos pieds dans la contemplation bienheureuse de cette félicité où Vous êtes et que mes offenses ne peuvent Vous ôter... S'oublier soi-même dans la joie de Votre gloire c'est ce que nous apprennent les premiers versets de ce psaume : « Les nations ont frémi, les peuples ont médité des insanités - les princes se sont assemblés, les rois se sont réunis - contre le Seigneur et contre son Christ... Mais Celui qui est aux cieux se rit d'eux, et le Seigneur se raille d'eux... »… Oui mon Dieu, Vous êtes aux cieux, Vous êtes Dieu, Vous êtes Seigneur, Vous êtes infiniment puissant et infiniment heureux, les offenses des hommes, mes misères ne peuvent Vous atteindre, rien ne trouble le sourire de la bienheureuse et toujours tranquille Trinité, et la pensée de Votre bonheur que rien ne peut Vous ôter, cette pensée qu'inspirent les premiers versets de ce psaume est une des plus grandes grâces que Vous nous fassiez ici-bas : c'est donner à notre joie un fondement que rien ne peut lui ravir, c'est nous donner une consolation toujours prête dans toutes nos peines et un avant-goût du bonheur des élus... Mon Dieu que Vous êtes bon de nous faire cette faveur infinie !
Joie et confiance... Joie du bonheur de Dieu : joie de la vue de cette belle image de l'immuable félicité de Dieu « Celui qui est aux cieux se rit d'eux et le Seigneur se raille d’eux ». Et en même temps confiance, confiance dans la puissance de Dieu qui nous aime, qui nous protège et dont ce même vers exprime si bien la souveraine force... Que peuvent contre nous soit les hommes, soit les démons ? Ils ne feront jamais que ce que Dieu leur permettra. « Celui qui est dans les cieux se rit d’eux. » Courage donc et confiance : rien ne nous arrivera qu’avec la permission de notre bien-aimé, de notre Époux, de Celui à qui nous nous sommes donnés, qui nous a choisis pour être à Lui, qui nous a comblés de tant de grâces et qui a dit : « Tout ce qui arrive pour le bien des élus » - et joie. Notre bien-aimé est éternellement bienheureux.
 
NOTES PERSONNELLES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

PSAUME 2, 6-fin.

6 Pour Moi, j’ai été établi Roi par Lui sur Sion, sa montagne sainte, * afin d’annoncer son décret.
7 Le Seigneur m’a dit?: * Tu es mon Fils?; Je T’ai engendré aujourd’hui.
8 Demande-Moi et je Te donnerai les nations pour ton héritage, * et pour ton domaine les extrémités de la terre.
 
Méditation du psaume 1, 5-fin, par saint Charles de Foucauld.
 
Mon Dieu que Vous êtes bon de nous parler de Votre Fils dès l'Ancien Testament... Nous voici au temps de David : et déjà Vous annoncez l'Évangile : le Seigneur m'a dit : tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui... Et non seulement Vous nous parlez de la génération éternelle de Votre Verbe, mais Vous nous réjouissez en nous apprenant que le règne de Jésus n'aura pas de fin : Je te donnerai pour possession les confins de la terre : tu les régiras avec une force souveraine... Et après nous avoir révélé une partie du mystère de la sainte Trinité, après nous avoir mis dans une joie parfaite en nous annonçant les gloires du Christ, ce n'est pas encore assez pour Votre cœur : il faut que la dernière parole du psaume soit ce mot d'une douceur infinie : « Bienheureux ceux qui ont confiance en moi ! » ... Il suffit donc, pour ainsi dire, d'avoir confiance en Vous pour être bienheureux au dernier jour : l'amour continu dans cette humble confiance suffira pour nous obtenir les grâces nécessaires pour mourir dans Votre paix ! Oh douce parole! Mon Dieu que Vous êtes bon...
Servez le Seigneur dans la crainte, exultez en Lui avec tremblement, embrassez la discipline... Voilà trois graves avis que Vous nous donnez, mon Dieu : ... Servir Dieu de tout notre cœur et en Le craignant, en Le craignant comme on craint ce qu’on redoute, car c'est notre juge... En le craignant surtout comme on craint ce qu’on aime ; on ne craint rien tant que ce qu'on aime : et plus on aime, plus on craint : on craint tant d'offenser, tant de faire de la peine, tant de déplaire, tant de mal servir, tant de ne pas faire tout le plaisir possible, tant de ne pas servir aussi bien que possible, de ne pas rendre tous les services possibles, tant de ne pas plaire, tant de ne pas plaire le plus possible, de ne pas donner toutes les marques d'amour possibles, de ne pas assez aimer ; on craint aussi parce qu'on respecte, et on respecte tant quand on aime!... Exultez en Lui ; oui, jubilons en Lui ; Dieu est heureux, heureux pour l'éternité, rien ne Lui manque, ne Lui manquera jamais ; si nous L'aimons, nous sommes heureux par son bonheur ; rien ne Lui manquant, rien ne nous manque... Oublions-nous, ne nous regardons pas : que nous soyons misérables, indignes, mauvais, n'y pensons pas, n'ayons pas un regard pour nous ; ne regardons que notre Bien-aimé ; Il est bienheureux ; jubilons, exultons de joie, perdons-nous en Lui dans le bonheur de Sa félicité ; s'oublier et se perdre en Dieu dans la contemplation et la jubilation de Son bonheur... Embrasser la discipline ; se faire une règle, embrasser une règle ; chercher comment nous glorifierons le plus Dieu, Lui demander comment Il veut que nous le servions... Et quand Il nous a répondu, tracer notre règle de vie conformément à Sa volonté, l'embrasser d'une main ferme et ne pas nous en détacher un seul instant : c'est la Volonté de Dieu pour nous c'est inviolable ; tout manquement est un manque d'amour ; toute faute contre notre programme, ce programme voulu de Dieu, est une désobéissance à Dieu, un éloignement volontaire de Sa volonté, une infidélité, un péché contre l'amour que nous devons à notre Bien-Aimé. Il veut de nous une chose, nous refusons de la faire ; Il nous demande une chose, nous ne la Lui donnons pas. Il nous dit qu'une chose Lui plaît, nous ne la faisons pas.
 
 
NOTES PERSONNELLES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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