PSAUME 1, 1-4

 
1. Heureux l'homme qui n'a point marché dans le conseil des impies, qui ne s'est pas arrêté dans la voie des pécheurs, * et qui ne s'est point assis dans la chaire de pestilence;
2. mais qui a ses affections dans la loi du Seigneur, * et qui médite cette loi jour et nuit.
3. Il sera comme un arbre planté près d'un cours d'eau, +
et qui donne son fruit en son temps, et son feuillage ne tombera pas; * et tout ce qu'il fera réussira.
4. Il n'en est pas ainsi des impies, il n'en est pas ainsi; *
mais ils sont comme la poussière que le vent disperse de dessus la surface du sol.
 
Trahe me: post te curremus
in odorem unguentorum tuorum[1]
 
Méditation du psaume 1,1-4. par saint Charles de Foucauld.
 
Pentecôte 1897. - Mon Seigneur Jésus, je commence ce soir mes méditations sur les Psaumes et les Prophètes. Merci de cette grâce particulière que Vous me faites de me faire commencer ces oraisons en cette soirée bénie entre toutes où pour la première fois le pain s'est changé en votre Corps à la voix d'un homme, en cette soirée bienheureuse depuis laquelle Vous n'avez cessé d'habiter avec nous sur la terre, ô bien-aimé Emmanuel !
Cœur Sacré de Jésus, je Vous consacre ces méditations. Je ne veux les faire ni pour moi ni pour aucune créature, mais je veux que, comme tous les actes de ma vie, comme toutes mes pensées, paroles et actions, elles soient faites uniquement pour Vous glorifier, pour Vous consoler le plus possible. Mère du Perpétuel Secours, accordez-moi votre secours tout puissant et la grâce de le demander sans cesse, afin que par ce moyen, je fasse ces petites oraisons de la manière la plus agréable à notre Seigneur Jésus.
Mon père saint joseph, ma mère sainte Magdeleine, mon bon Ange gardien, saint Jean-Baptiste, saint Pierre et saint Paul, saint Jean, saint Étienne; saints Apôtres, saintes femmes et saints disciples; sainte Anne et saint Joachim ; saint Benoît, saint Bernard, saint Augustin, saint François d'Assise, saint Alexis, saint Pierre d'Alcantara, saint Charles Borromée, saint François Xavier, saint Chrysostome, bienheureux Labre, sainte Monique, sainte Thérèse, bienheureuse Marguerite-Marie, sainte Claire, mes saints patrons, vous tous qui êtes mes protecteurs particuliers assistez-moi dans ces oraisons afin qu'en les faisant je plaise le plus possible à notre bien-aimé Jésus.[2]
Je méditerai d'abord sur les Psaumes, puis sur les Prophètes. Le sujet de chaque méditation sera sur un demi-psaume ou un demi-chapitre de prophétie ... Chaque méditation se composera de deux parties : dans la première je chercherai en quoi l'Amour de Dieu pour nous éclate le plus dans le sujet de la méditation ; dans la seconde je me demanderai quel est l'enseignement à tirer.

Heureux l'homme qui ne s'unit pas aux impies et aux pécheurs, dites-Vous ... Mon Dieu, je suis misérable, je tombe cent fois par jour, mais enfin je ne m'unis pas de cœur aux méchants ; comme Vous le dites plus bas « ma volonté est dans la Loi du Seigneur, et je médite cette Loi jour et nuit » je suis donc heureux, moi, mon Dieu, malgré mes misères infinies ; je suis proclamé par Vous heureux, malgré mes imperfections, mes chutes sans nombre ... et Vous ajoutez: « Cet homme sera comme l'arbre planté au bord des eaux; il donnera son fruit en son temps. Ses feuilles ne tomberont pas, et tout ce qu'il fera prospérera » ... Moi donc, mon Dieu, malgré tant de fautes, malgré cette misère où je me sens si plongé, uniquement parce que mon cœur ne s’unit pas aux impies, et que je ne m'arrête pas volontairement dans le péché, mais que ma volonté est attachée à votre Loi et que je la médite pour la remplir ... uniquement pour cela, dans votre bonté infinie, Vous me dites - et Vous me le dites tellement que c'est le premier mot du livre des Psaumes « Beatus vir » - Vous me dites que je serai heureux, heureux du vrai bonheur, heureux au dernier jour, que tout misérable que je suis, je suis un palmier planté au bord des eaux vives, des eaux vives de la volonté divine, de la parole divine, de l'amour divin, de la grâce ... et que je donnerai mon fruit en son temps : vous daignez me consoler : je me sens sans fruit, je me sens sans bonnes œuvres, je me dis : je suis converti depuis onze ans, qu'ai-je fait ? Quelles étaient les œuvres des saints et quelles sont les miennes ? Je me vois les mains vides de bien : Vous daignez me consoler : tu porteras du fruit en ton temps me dites-vous ... Quel est ce temps : notre temps à tous c'est l'heure du jugement : vous me promettez que si je persiste dans la bonne volonté et le combat, si pauvre que je me vois, j'aurai des fruits à cette dernière heure ... et Vous ajoutez tu seras un bel arbre à feuille éternellement vertes, et toutes tes œuvres, auront une fin prospère, toutes rapporteront leur fruit pour l’éternité. Mon Dieu que Vous êtes bon, que Vous êtes divinement consolant. Ô Cœur de Jésus comme c'est Vous qui avez dicté ces premiers mots si tendres du livre des psaumes ! Vous nous dites là comme, Vous le direz un jour en Galilée : « Mon joug est doux et mots fardeau léger » ... Merci, mon Dieu, de vos consolations dont nos pauvres cœurs ont tant besoin.
Ayons donc bonne volonté, puisque Notre Seigneur nous promet la béatitude à ce prix! Ayons bonne volonté. Cherchons de tout notre cœur la volonté de Dieu ; ne faisons rien en vue de nous ni en vue d'aucune créature, tout en vue de Dieu seul ... Cherchons sa volonté et faisons-la, quelle qu'elle soit ... Et puis, pour connaître cette volonté, méditons la loi de Dieu jour et nuit, approfondissons-la, tâchons de bien la connaître, de bien la retenir, de bien la comprendre : pour cela méditons sur les saintes Écritures, surtout sur les saints Évangiles tous les jours de notre vie.
 
NOTES PERSONNELLES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

PSAUME 1, 5-fin.

 
5 C’est pourquoi les impies ne ressusciteront point dans le jugement, *
ni les pécheurs dans l’assemblée des justes.
 
6 Car le Seigneur connaît la voie des justes, *
et le chemin des impies périra.
 
 
Méditation du psaume 1, 5-fin, par saint Charles de Foucauld.
 
Mon Dieu que Vous êtes bon ! Après avoir encouragé vos enfants par des promesses et leur avoir montré combien il leur est facile d'en mériter l'accomplissement, Vous prenez, pour les maintenir dans la voie du Salut, un autre moyen non moins fort : la menace des châtiments ; Vous leur répétez, plusieurs fois de suite que s'ils sont impies, s'ils n'ont pas la bonne volonté, ils seront condamnés aux derniers supplices ...
 
Quel amour, quelle bonté ! Nous permettre de l'aimer et de suivre, quelle grâce ! Mais nous l'ordonner, et nous l'ordonner sous peine des plus rigoureux châtiments, comme c'est la grâce des grâces ! Mon Dieu que Vous êtes bon d'employer ainsi tous les moyens pour nous retenir dans votre Amour! Que Vous êtes bon!
Il faut remarquer que Dieu annonce ici, dès ce premier des psaumes, la Résurrection, le Jugement Dernier, la vie bienheureuse des Justes au Ciel ... - Puis considérons le sort des impies pour ne pas être de leur nombre : pensons quelquefois, souvent, au Jugement, à l’enfer, afin de ne pas être du nombre des condamnés ; puisque Dieu nous le rappelle, pensons-y ... Qui sont les impies ? Ceux qui n'ont pas le désir, la bonne volonté de suivre Dieu, ceux qui n'aiment pas Dieu, « impius » veut dire qui n'est pas bon, qui n'aime pas, l'impie est l'homme qui volontairement, de parti pris, n'aime pas Dieu ... Ne soyons pas de ceux qui n'aiment pas Dieu !
Les pécheurs aussi seront damnés, et Dieu nous dit dans le premier verset de ce psaume ce qu'il entend par « pécheurs » : ce sont ceux qui s'établissent dans le chemin du péché, qui y demeurent volontairement, sans s'efforcer d'en sortir ... Ce ne sont pas ceux qui s'égarent dans le chemin du péché, mais le détestent et tâchent d'en sortir, ce sont ceux qui s’y établissent et ne veulent pas le quitter ...
Ne soyons donc pas impies, ne nous établissons pas dans le péché ... Pour ne pas tomber dans cette froideur glaciale, dans cette indifférence totale de l'impie, le moyen c'est d'éviter la moindre tiédeur ; dans l'amour, les refroidissements, les tiédeurs conduisent peu à peu au divorce ; soyons au contraire fervents, croissons chaque jour en amour ; cela ne consiste pas dans les douceurs éprouvées en priant et dans les consolations d'un cœur qui sent qu'il aime ; être fervent c'est faire à tout instant du jour, à tout instant de la vie, ce qui plaît le plus à l'être aimé, la volonté de Dieu, le plus parfait ; les consolations, il n'est pas en notre pouvoir de les avoir ; la vraie ferveur, il est toujours en notre pouvoir de la posséder ... 
Ne nous établissons pas dans le pêché ; pour cela ne commençons pas à en commettre ; les petites infractions conduisent aux grandes ne commettons jamais aucune faute, si petite, si vénielle, si minime qu'elle soit, aucune imperfection, de propos délibéré ne mettons jamais le bout du pied dans cette voie de l'infidélité ; c'est le moyen de ne pas nous y établir ... Aimons, aimons, ne cherchons qu'une chose, faire à tout instant de notre vie la Volonté de Dieu en vue de Lui ... Cherchons à connaître cette volonté, pensons-y nuit et jour, et faisons-la de tout notre cœur, sans jamais nous laisser aller à aucun refroidissement, à aucune tiédeur, à aucune infidélité, à aucune faute volontaire, voilà l'enseignement de ce psaume.
 
NOTES PERSONNELLES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

[1] « Entraîne-moi, nous courrons derrière toi à l’odeur de tes parfums » Ct 1,4.
[2] Cette liste est significative des dévotions de saint Charles de Foucauld.


 


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